La 2eme foire Provençale d'Automne de Velleron du 17 novembre présentait de très nombreux secteurs d'activités. Nous nous limiterons, faute de place, à quelques vues du défilé très réussi des tracteurs et des carrioles, défilé où l'humour n'était pas absent.
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Les découvertes archéologiques anciennes et récentes, les non-dits autour de la chapelle Saint-Michel indiqueraient-ils que Velleron fût un lieu de culte de Mithra.
Le mithriacisme repose sur une conception mythique de l’histoire de l’univers, inspirée de l’enseignement des mages orientaux. Il représente le temps qui triomphe et le régulateur des saisons rythmant les travaux agricoles. Contrairement aux divinités gréco-romaines, souvent capricieuses et vindicatives, Mithra est constamment juste et bénéfique, il combat le mal dont il triomphera à la fin des temps. Culte venu de Perse, Plutarque date de l’an -67 sa pénétration dans le monde latin. Plus tard, ce furent les légionnaires, les fonctionnaires en service aux confins de l’empire, et dans la vallée du Rhône les vétérans recevant des terres en remerciement de leurs mérites qui devinrent les fidèles d’un ordre fermé.
Au tournant du cinquième siècle, le christianisme triomphe, le mithriacisme sombre dans l’oubli. Très opportunément, l’église triomphante se hâta de faire siennes, en les sanctifiant, les festivités et les pompes du paganisme. Elle repris à son compte les liesses saisonnières qui soulevaient les foules:
-Fête regénérescente de Noël au solstice d’hiver.
-fête de Pâques, déterminée d’après le comput juif, s’adaptait grosso-modo à l’équinoxe de printemps.
-fête de Saint Jean Baptiste pour l’équinoxe d’automne,
Les «convertores» chrétiens (mot latin traduit par «convertisseurs» au moyen-age) jouèrent une carte maîtresse propre à destituer Mithran et à l’effacer des mémoires. La date que ses adorateurs lui réservaient était décalée de quelques jours par rapport au changement de saison placé sous le signe du scorpion car il convenait que le dieu bienfaisant prît ses distances avec cet animal maléfique. Aussi était-ce à la fin de septembre qu’on fêtait le garant des engagements et des contrats, au moment où après les récoltes se payaient les sommes dues.
Il importait de lui substituer un saint de premier ordre. On alla chercher l’archange suprême, le mieux placé pour être l’intermédiaire entre les hommes et le vrai dieu, son messager, le chef de ses armées, le pourfendeur du malin mais aussi le peseur d’âmes. Il recevait comme attribut la tenue guerrière, la lance qui transperse le dragon et la balance qui mesure le poids des âmes avant le paradis.Et c’est ainsi qu’on «inventa» Saint Michel. issu de la tradition chaldéenne, on le révérait en orient mais il était ignoré en occident pendant les premiers siècles chrétiens. Sa fête fut placée le 29 septembre... Avec ses pénitents, ses confréries, ses francs-maçons,..., Velleron fût-il comme Rennes le Château un haut lieu de l’occultisme?
Extrait de la gazette des AVV N°18 du 20 juillet 2008
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